Novembre 2009

(Texte seul)

Visite en photos

Dominique SOURTY

ECTI France

LES CHAMPIGNONS

Dans

LE PROJET TECHNOPARK

曲靖

-         Propositions

-         Rapport des visites

-         Adresses d’entreprises françaises du secteur

-         Valeurs commerciales des champignons

-         Interrogations

 

-                     Propositions

 

Le Yunnan offre une très grande variété de champignons comestibles, que l’on peut voir exposés sur les marchés. Les champignons sauvages sont les plus recherchés et souvent vendus séchés.

Il existe aussi les cultures des champignons, principalement celles que l’on trouve dans de nombreuses autres provinces chinoises, avec au moins une exception. Les cultures sont traditionnelles ou pourvues d’un équipement moderne, tournées vers le marché local ou vers l’exportation.

La mission sur les champignons comestibles demandée par Constellation Monde internationale, pour le projet du Technopark de Qujing a été menée dans l’optique de trouver quelles rencontres entre les savoir-faire occidentaux et chinois pouvaient avoir une influence sur le développement de la production des champignons au Yunnan.

Cette mission a mis en évidence à la fois la méfiance des acteurs locaux pour tout procédé qui n’aurait pas encore fait ses preuves dans le pays et la nette impression pour le visiteur étranger qu’ une partie des méthodes toujours en cours ici, ont été abandonnées en occident pour des motifs valables, et avec des résultats indéniables.

 

La production de champignons cultivés passe par trois étapes.

-         La production de mycélium (blanc de champignon) et son conditionnement

-         la préparation du substrat avec son traitement thermique (stérilisation ou pasteurisation)

-         la production de champignons. A la suite du lardage (ensemencement du substrat de production)

La France notamment compte plusieurs producteurs de blancs ;

Des fabricants de substrat paille (Pleurote etc..) et de compost (champignon petit blanc) existent en France, Belgique et Italie entre autre, ainsi que des fabricants d’équipements spécialisées.

PRODUCTION DU MYCELIUM (Le blanc de champignon)  

La réalisation d’une production de blanc est la première idée qui a été retenue dans les discutions avec les responsables du projet.

Actuellement, le mycélium est livré au cultivateur ou fabriqué par lui-même sur un support qui est très proche du substrat ensemencé pour la production des champignons.  Le blanc n’est introduit au lardage (ensemencement) qu’en un ou deux emplacements du sac de substrat.

 

Lorsque le mycélium est fabriqué sur place, on utilise le plus souvent les mêmes installations, les mêmes espaces et le même personnel que pour la production de champignons.

Lorsque le mycélium est préparé dans un endroit spécialisé, on ne prévoit pas généralement un autoclave à deux entrées, ce qui amène le croisement de chemins entre avant et après stérilisation. De plus on utilise pour les opérations de repiquage, des boites (en bois) avec orifices gantés pour passer les bras. C’est un système qui fonctionne sur le poste d’une personne en laboratoire, mais que l’on est étonné de voir ici pratiqué par une multitude d’opérateurs dans un même espace, avec va et vient de personnes et de matériel.

Dans le système occidental, le laboratoire de blanc, n’est jamais dans les installations de production des champignons. Le mycélium est toujours cultivé sur grain, ce qui permet une meilleure dissémination dans le substrat de culture des champignons

Le substrat du blanc peut avoir été stérilisé dans son sac de 1kg et être alors ensemencé à la main, dans une salle blanche, sous hôte a flux laminaire à partir d’un mycélium multiplié parfois sur des bâtonnets de bois, entretenu en milieu nutritif.

                              

Il peut avoir été stérilisé en vrac et ensaché dans des grand sacs de plus de dix Kg, après avoir été ensemencé par un mycélium liquide (dans une enceinte stérile).

Projet : Quelque soit la mise en œuvre engagée actuellement sur la province pour une production de blanc à l’échelle industrielle et avec un équipement moderne ; il conviendrait tout à fait que le Technopark fasse découvrir le procédé occidental, qui est connu des instituts de recherche, mais n’est pas observable dans la pratique.

Cette méthode permettrait de mieux contrôler la stabilité des souches, d’offrir un blanc d’une qualité régulière au cultivateur, de permettre aux structures plus modernes d’évoluer vers une moindre multiplication de la main d’œuvre et une plus grande sécurité de la qualité du blanc.

Ce projet associé à un projet sur la préparation des substrats, permettrait d’arriver à des méthodes de lardage (ensemencement), qui influenceraient grandement la précocité des récoltes et le nombre de cycles de production, dans l’année.

De toute façon, un projet peut difficilement se limiter à la production du blanc, car, à ce stade, les sacs de blanc doivent être transportés en camion froids et stockés en chambre froide. De plus cette nouvelle forme de blanc aura vraiment son efficacité, lors qu’il sera utilisé sur un substrat de culture auquel il est adapté

La production de blanc demandera de recevoir régulièrement des cultures mères ou d’entretenir su place une collection de ces souches. En fonction d’accord avec des partenaires occidentaux, on peut envisager de produire ou de recevoir ce mycélium de première génération.

Des étudiants sortis de la formation universitaire, au collège de protection de la biodiversité à l’université forestière de Kunming, sont formés à la multiplication de cultures mères. Et cette institution a marqué son intérêt à ce projet.

 

FABRICATION DU SUBSTRAT:

Actuellement

Mis à part les champignons de couche (petits blancs) Agarics, les cultures visitées, comme celles des autres provinces, fabriquent leur substrat à partir de sciure de bois, rafle de maïs, enveloppes de graines de coton. On peut aussi faire intervenir des copeaux de bois, la paille de maïs et le son de blé.

La part importante de sciure de bois compacte le substrat, oblige à une production de champignons dans des petits sacs, sur un substrat stérilisé et ne permet pas un mélange homogène du blanc dans le substrat.

Dans le procédé occidental

Le substrat a également besoin d’un traitement thermique pour éliminer les germes pathogènes et compétiteurs. La pasteurisation qui a été très tôt mise au point pour les petits blancs A. bisporus, a pu être appliquée aux Pleurotes, qui se satisfont bien de substrats moins compacts, dépourvus de sciure de bois. Elle a été réussie plus récemment pour le skii take, en réduisant la part de sciure qui leur est indispensable. Actuellement toute la production de shii take et de pleurote (inclus le P. eryngii) pousse sur un substrat pasteurisé à base de paille de blé.

Ce type de substrat s’adapte aussi à la Pholiote et devrait s’adapter à plusieurs autres champignons d’ici, qui ne sont pas cultivées régulièrement en occident.

Ce substrat pasteurisé, peut être facilement lardé (ensemencé), dans la masse et conditionné à la machine en gros sacs ou en bloques pressées de 14 Kg ou plus. Comme le substrat n’est pas mis sac avant le traitement à la chaleur, on peut utilise des plastiques simples (PE) et non des plastiques spéciaux thermorésistants (PP). Les sacs lardés peuvent être mis, sur place, en salle d’incubation, avant d’être livrés aux cultivateurs pour être mis en production. Le transport intervient alors quand le mycélium a bien envahi le substrat. Arrivés chez le cultivateur, la mise en place de ces nouveaux blocks, au sol ou sur étagère, en salle de production est simplifiée, de même que l’entretient de la culture. La rotation plus rapide des lots en production permet de rentabiliser un équipement plus élaboré des salles de culture.

Projet

C’est justement des cultures de pleurote et shiitake, qui ont été visitées au cours de ce séjour, (ces mêmes champignons qui ont vu leur production fortement progresser en occident.) Il serait souhaitable qu’une culture selon la méthode occidentale soit observable ici, car l’évolution qui a grandement favorisé les producteurs occidentaux, pourrait profiter aux cultivateurs d’ici. Les cultivateurs refuseront, et à raison, de changer leur méthode du jour au lendemain, mais ces sacs peuvent être transportés et installés sans risque et tout champignonnière peut leur consacrer un espace de production.

La transformation apportée aux habitudes est assez considérable car, dans l’hypothèse d’une livraison de sacs lardés, le cultivateur et son personnel devra se consacrer exclusivement aux soins de la culture. Il semble que la séparation des taches, la spécialisation soit ici à favoriser.

Les procédés, les installations, et les machines sont connues des entreprises occidentales, qui doivent pouvoir être sollicitées, pour leurs conseils ou leurs fournitures. Les opérations requièrent une aire de stockage de la paille, avec une machine de hachage et humidification, une salle de pasteurisation en masse et une machine pour larder et ensacher, ainsi qu’une machine de transport de la paille, et éventuellement des salles d’incubation.

                                

Des champignons tels que le Termitomyces pourrait s’adapter à ce substrat et le producteur qui a mis au point leur culture s’y intéresse. D’autres tels que Flamulina, pourrait probablement accepter un substrat de ce genre, bien que son conditionnement doive être différent. Ici aussi le producteur ne s’y est pas opposé. Pour tous les champignons dont la culture est en court de test, dès qu’ils seront cultivables, on pourra sans doute s’inspirer de la même évolution des préparations des substrats.

 

LES SALLES DE PRODUCTION (Serres ou constriction en dur)

Les salles de production visitées sont généralement bien équipées dans les unités modernes de production, et adaptées aux conditions locales dans les fermes plus traditionnelles. Il reste que dans ces dernières la qualité de la ventilation et de l’isolation des parois est très inégale et, de plus le choix n’est pas toujours judicieux lors du montage de nouvelles structures. De toute façon, il conviendrait qu’une culture à partir d’un blanc et d’un substrat innovante soit mise en production dans une structure adaptée. Le plan peut en être importé.

 

LE CAS DE MALONG :

1 ) Ce comté peu éloigné de la zone urbaine assure effectivement une production conséquente de Champignons Petit blanc (Agaricus bisporus). Aucune modernisation ne semble prévue de leurs installations rustiques et de leur méthode traditionnelle. Dans ce domaine les pays occidentaux ont changé radicalement leur mode de culture. Il y a évidemment un besoin d’ouverture à l’occident des cultivateurs chinois.

Le travail que Technopark peut faire sur la production de blanc profitera à ces producteurs comme à tous les autres.

Quand au travail sur la production de substrat (qui est dans ce cas un compost), les installation de pasteurisation et même de lardage et mise en sacs ou block, peuvent être les mêmes. Reste la question de la centrale de compostage qui est en elle-même spécifique à ce type de production. Mais qui reste très envisageable dans le cadre général du projet. Il faut savoir que dans ce domaine les Hollandais ont poussé lus loin que les autre leur évolution, mais que leur méthode est peu adaptée hors de leur environnement d’origine.

2 ) Ces producteurs voisinent ou cohabitent avec l’usine de production de Flammulina (golden needle) en cours de finition. Cette usine présente certainement un fort potentiel. Les responsables de cette entreprise ne chercheront pas d’eux-mêmes à profiter d’un nouvel apport technologique. Il y a une expertise dans ce domaine venue du Japon, que l’occident n’a pas développé. O peut cependant penser que les apports à la culture des autres champignons bénéficieront aussi à celui-ci.

 

-                     Rapport des visites

 

Malong County马龙县  28 oct 2009

Visite d’une culture de champignon de Paris, en compagnie de Mr. Shi, 史先生conseiller technique du comté.

L’entreprise produit son propre mycélium.

Type de culture :

Existent en parallèle :

Un ensemble de salles de production, en fonctionnement sur le mode traditionnel, sur filet en étagères de bambou. La production y est maintenue de mai à novembre, à faible coût. Le climat local permet de produire quand le marché est le plus demandeur.

    

Un ensemble nouvellement construit, non encore fonctionnel, doté d’un équipement moderne pour la disposition des étagères et le traitement de l’air, avec contrôle informatisé.

 

Particularités.

Les bâtiments neufs sont construits, toutes les salles visitées sont équipées d’étagères d’aluminium. Certaines salles sont équipées d’un système intérieur de traitement de l’aire, d’autres munis de seuls ventilateurs sur les orifices de la paroi. Le substrat

-Le substrat sera contenu en petits sacs plastics. 20cm/50 cm pour 0,5 Kg. (ces sacs placés sur les étagères) l’incubation est de 20 jour. Des escabeaux avec tablettes ont été conçus pour faciliter ce travail considérable.

Une visite doit-être de nouveau programmée pour obtenir plus d’information sur la part réservée à la production de blancs et à celle des champignons.( Cf 2° visite en fin de mission).

Le compostage semble être assuré dans les fermes alentour pour le system traditionnel et aucune structure ne semble encore en construction pour assurer un compostage centralisé.

Pistes ouvertes au Technopark :

A) Une culture en grands sacs ou en blocs compressés, qui réduit énormément les manipulations (heures de main d’œuvres et risque de contamination).

B) Un compostage modèle, si possible, sans fumier de vache, et sur un mode plus rapide.

C) Une salle de pasteurisation en masse. Qui permet d’éviter une stérilisation, couteuse en énergie, en manipulation et qui produit un substrat fragile.

D) Une climatisation standard de salle de culture.

 

On signale une aire de récolte de truffes (blanches ?), à Zu Xiong, 250 KM. De Qujing.

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comté de Hui Ze 浍泽 29 oct 2009

La culture visitée produit des pleurotes, sous serre bien isolée , opaque, avec éclairage naturel par les deux extrémités laissées ouvertes.

Le substrat classique en Chine est le mélange de trois parts : Raffles de maïs broyées  / enveloppes de graines de coton / sciure de bois.

   

Le substrat ensaché est stérilisé, sur palette en bois dans un four cubique en ciment, une cuve d’eau chauffée au charbon produit la vapeur.

On parle de 6 producteurs sur le comté.

 

Pistes pour le technopark :

La stérilisation du substrat de culture est forcément imparfaite et, de plus, ici aussi, on devrait arriver à remplacer la stérilisation en petits sacs, par une pasteurisation en masse et une culture en plus grands sacs ou en blocs. Ces modifications apporteraient des gains en régularité de production et en économie, tant d’énergie que de main d’œuvre.

On pourrait envisager de construire une unité de production de sacs ou blocs de culture sur le model Européen. Cette unité devrait fonctionner en un premier temps avec les matières première éprouvées (disponibles sur place). On pourrait ensuite chercher à adapter le procédé aux matières premières qui ont ici la préférence pour une question de coût.

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Xuan wei County 宣威市30 oct 2009

Culture de Pleurotes et Shiitakes, sous serres, certaines anciennes d’autres neuves, toutes avec faible isolation.

            

La culture la plus rentable est celle de Shiitake « fleurs » 花香菇

Ici encore la « stérilisation » semble poser de sérieux problèmes, avec abandon d’équipements modernes (sans doute un autoclave) pour le four traditionnel.

Les matières premières posent aussi problème quand à leur coût et leur fourniture. Un bon équipement existe pour le mélange des matières premières.

On utilise ici la paille de maïs, stockée pour toute l’année.

 

Pistes pour le Technopark. Comme pour les pleurotes il serait intéressant de mettre en démonstration une préparation d’un substrat riche en paille et traité selon la même méthode de la pasteurisation en masse. Cette méthode est bien rodée pour les shiitakes (Lentinula edodes), mais elle avait été beaucoup plus longue à mettre au point que pour les Pleurotes (Pleurotus sp.)

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San Bao Zhen三宝镇  1 er Novembre 2009

Visite d’une culture de 鸡枞菌 Ji Zong Jun. Termitomyces albuminosus),connus comme symbiotiques des 白蚁《

Les champignons sont cultivés en sacs plastiques de 1,5 Kg. Sur un substrat non composté à base de paille, enrichi de farine de maïs. Après incubation le substrat est gobeté (recouvert d’une terre de couverture), non nécessaire à la fructification, elle maintient l’humidité et maintient les carpophores (fructification).

Une salle à deux niveaux d’étagères, contient 7000 x 1,5 = 10,5 tonnes de substrat et produit 70 Kg de champignons, par jour toute l’année, si l’environnement climatique peut-être maintenu favorable. ( 21 ° C et 70% HR).

Le champignon entier (pied non coupé) est vendu 25 à 35 RMB / Kg et expédié par camions isothermes sur Canton et Sheng du.

           

Le cout de production est évalué à 5 RMB au sac.

Le projet est de passer de deux salles de cultures à huit et de commercialiser des champignons séchés, qui amène un prix dix fois supérieur pour une réduction au huitième du poids.

Particularités.

Il s’agit d’un champignon sauvage d’une grande valeur, qui s’est adapté à une culture proche de celle des champignons déjà cultivés.

C’est à partir de champignons cueillis dans la nature que l’on prépare les cultures mères pour la fabrication du mycélium

L’entreprise semble très ouverte à un partenariat, qui leur permettrait de garder la production de champignons et de recevoir le mycélium d’un laboratoire qui assurerait la sélection et la conservation des souches ainsi que la production du mycélium.

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Kun ming Institut de Biotechnologie et Génétique (YAAS) 2 nov 2009.

Pr. Zhao Yong-Chang.

L’intérêt du Professeur Zhao n’était pas de comparer les techniques de culture ici et en occident. Il nous a donné des informations sur les types de champignons qui pouvaient être cultivés ou récoltés actuellement au Yunnan, sur quelques améliorations attendues et sur le marché.

On nous a présenté un laboratoire où sont récoltés des échantillons de champignons sauvages variés. Des mycéliums étaient mis en culture sur deux types de substrats : un à base d’enveloppes de graines de coton et un à base de copeaux de bois. Il s’agit d’une petite unité d’incubation, sur un mode traditionnel des cultures chinoises, quand au mode d’ensemencement et aux installations.

       

Piste pour un projet :

La création d’un laboratoire de blanc et la vente de mycélium aux petits cultivateurs comme aux grands producteurs de champignons pose le problème du transport réfrigéré et des méthode de lardage (ensemencement des substrats) traditionnelles, qui n’offre pas le rendement maximal au blanc (mycélium) en terme de productivité et de précocité.

On pourrait envisager de créer une centrale de préparation du substrat, qui permettrait d’utiliser le blanc sur place et de distribuer des sacs lardés (ou incubés) aux cultivateurs.

L’institut de Biotechnologie et Génétique pourrait intervenir dans le projet de laboratoire de blanc en fournissant des souches nouvelles adaptées aux conditions locales (climat, mode de culture et demande du marché).

 

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Le 3 nov 2008 Le matin à

Kun Ming sur le Marché, on peut constaté la très vive activité de multiples grossistes en champignons ; Parmi la très grande variété de champignons, on remarque l’importance des Tricholoma ( magnivelare ?) 松茸 Matsutake.  Ils sont séchés en gros ballots et on ne signale pas de culture de ces champignons sauvages.

Une importante offre de truffes chinoises (Tuber indicum) grosses et petites, vendues fraiches à 140 RMB/Kg

Des 老人头菌 (Calathelasma ventricosum ?) frais et parés sur le marché (épluchés)

Des 鸡枞菌 Termitomyces (albuminosus ?) frais, dont on reconnaît ceux provenant de la culture de Sanbaozhen, et qui sont à nouveau parés sur le marché, par un deuxième nettoyage des pieds.

En sachets de 1 Kg sont vendues des morilles 羊肚séchées Morchella sp. à 1.800 RMB/Kg

A côté des morilles sont présenté des champignons séchés au délicat maillage blancs. Les mêmes champignons  préparés frais se révèlent être des genres Phallus impudicus, 竹荪  zhu sun débarrassés de leur chapeau gluant. A 400 RMB /Kg (séché)

Entre autre champignons et en petite quantité : 干巴菌  Maitake Grifola frondosa (Thelephora ?) et 谷熟菌 Lactarius deliciosus frais et 灵芝 Gandoderma lucidum sauvage et de culture.

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Chu xiong 楚雄:3 nov 2009 après-midi   

Visite de la Culture de Famulina velupites (Golden needles) 金针菇 cf Installations modernes produisant 1 à 2 T/jour.

Le substrat est constitué de Sciure de bois, enveloppes de graines de coton, rafles de maïs broyées et son de blé. Deux bacs en série avec panneau de contrôle permettent le mélange et mouillage du substrat. Le substrat en petits sacs de 1 Kg. est stérilisé dans deux autoclaves à une porte.

Le lardage (ensemencement) se fait à la main dans des boites (à ouvertures de passage des bras) en batterie.

18 salles d’incubation de 23 000 sacs sur étagères pour une incubation de 21 jours à 18°C,

autant de salles de cultures pour une production de 18 jours à 7-9 C°, en une seule volée (une seule récolte).

                               

Le sac revient à 2 RMB et le produit est vendu frais 10 rmb/Kg.

Dans le cout de production le poste important est la main d’œuvre (100 personnes).

Les matières premières ne semblent pas faire défaut, mais la possibilité de remplacé une part de sciure de bois par de la paille hachée ne semble pas hors de question.

Aucun stockage de matières premières n’était visible et le laboratoire de blanc n’a pas été montré.

 

Lu He Visite de la culture de Shiitake (Lentinus elodes)

La récolte est triée selon la taille des champignons. Les 花香菇 (Shiitake craquelé) ont été séchés au soleil. Les champignons secs (réduit au 1/8 en poids) sont vendu 15 RMB /Kg., pour une production de 800T/an.

Les serres sont ombragées sous un voile, Chaque serre reçoit 2.500 sacs de 3Kg, qui revient à 3 RMB et produit 1 Kg de champignons. Le site compte 200 serres.

             

Le substrat est fait de copeaux de bois et de son de blé. 100 fermiers travaillent sur le site.

Des installations nouvelles pour la stérilisation sont en construction. Les fours ou autoclaves existants n’ont pas été montrés ;

 

Le soir, nous avons vu L’arrivée sur le Marché de truffes cueillies du jour cf. On nous a raconté la récolte. Il y aurait 500 T/an récolté dans la région, et vendues au prix de 80 à 85 RMB/Kg.

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Xia Zhuang 下庄 4 nov 2009

Visite de l’usine de transformation des Boletus edulis 羊肚菌.

Mr. Hu Guangqian 胡光前 président.

Les Bolets sont apportés par des acheteurs qui font les campagnes. Ils sont transformés en

Séchés et emballés sous azote en sac de 1 Kg. vendus 170 RMB. Les stocks avant emballage sont conservés à – 5° C.

En saumure de 20 % en sel, avec acide ascorbique, en bidons. Vendus de 40 à 50 RMB/Kg. Pouvant être gardés jusqu’à trois ans sans renouveler la saumure.

                                     

Surgelés à – 20 °C., vendus près de 40 rmb/Kg.

Les champignons sont achetés à 25 rmb/Kg. La cueillette va de Juin à septembre. L’usine stock les champignons pour continuer le conditionnement en période creuse.

On exporte par bateau 3.000 T/an vers Europe (F ;D ;I…) Amérique du Nord. Les règlements peuvent être à l’avance ou à échéance. Le résultat net à l’année est de 3 à 4 millions de rmb. L’usine emploie jusqu’à mille salariés. Elle est en fonctionnement depuis quinze ans.

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Kun ming Réunion à l’université forestière 06 nov 2009 

avec Mme le Pr. Wu jiangrong du collège de la Protection de la Biodiversité.

La vocation du collège est la formation et la recherche.

Nos questions portent sur l’orientation des recherches, l’intérêt de développer et moderniser les cultures, les statistiques de production dans la province.

Partant de l’idée que la production des champignons traditionnels est déjà très importante, Mme Wu a choisi de travailler sur la connaissance de nouveaux champignons et les possibilités de les produire, tels les truffes, les cèpes de bordeaux, et autres champignons sauvages présents sur le territoire.

Dans la discussion, Mme Wu admet l’intérêt que soit mis en œuvre des procédés importés, susceptibles de rationnaliser l’utilisation des matières premières, d’améliorer la production et de faciliter l’organisation de la profession. Elle accepte l’idée d’y participer, et souhaite que ses étudiants en formation puissent en tirer bénéfice.

Les salles de travaux pratiques et les sales blanches pour le repiquage de culture mycéliennes nous sont présentées. Installations où peuvent être formés des jeunes préparés à l’entretien des souches, dans un laboratoire de blanc.

Mme Wu nous promet d’obtenir les statistiques sur les producteurs et les productions et de nous les transmettre. wujiangrong63@yahoo.com.cn

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Malong County马龙县  10 nov 2009 Retour sur le site visité le 28 octobre.

Même parcours, avec cette fois ci de nombreux éclaircissement sur la situation.

Sur ce site est organisée, par un département gouvernemental du Comté, une « coopération des producteurs de champignon pour l’approvisionnement et la commercialisation ». 供销合作社.

Mr Yang peigeng est le principal producteur de champignon petit blanc (Agaricus bisporus), il est aussi conseiller au près des autres champignonnistes.

Il produit dans 10 salles de 400 m2 de surface de pousse, repartis sur dix niveaux. La densité du composte est de 35 Kg/ m2. C’est un système mono-zone avec traitement thermique (du type pasteurisation, avec courte seconde fermentation), incubation de 26-27 jours, dans la salle de culture. Pour une production (sur des cycles de 3 mois) de 40 T/an, vendus 11 rmb/Kg. Frais.

                       

Il est le leader d’un groupe de 6 cultivateurs, qui assurent une production totale de 80 T/an.

Remarque La culture est bien entretenue, mais fonctionnent sur un mode traditionnel, avec ventilation empirique, faible isolation des salles, faible densité de compost au mètre2, Contrôle des températures probablement aléatoire en pasteurisation. C’est sans doute la faible densité du compost au m2 qui permet de mener à bien les phases de la culture. Mais le rendement au m2 en est forcément affecté. Le blanc est produit sur l’exploitation. Mr. Yang est intéressé par le projet Technopark, mais ne voit pas bien en quoi il est concerné.

Mr Zha bikang 赵毕康 (13769883969) est le propriétaire de l’usine qui a été construite sur le site et est en cours d’équipements  Les installations sont adaptées à la production de Flammulina (golden needel) 金针菇. Ce sera la principale production, mais on est censé produire tout type de champignon en fonction du marché.

       

La visite est guidée par Mr Gao chuanbo 诰传波 le Directeur Technique. L’usine présente :

-         une aire couverte de préparation, avec mélangeur des matières premières, ensacheuse automatique et autoclave de stérilisation. Tout équipement moderne.

-         11 sales d’incubations ventilées et équipées d’étagères en aluminium.

-         42 salles de productions avec air conditionné et mêmes étagères.

-         Un laboratoire de blanc qui n’est pas visité, mais repose très probablement sur des opérations manuelles.

      

Les matières première prévues sont : paille de blé, sciure de bois, farine de maïs, enveloppes de graine de coton, bagasse de canne à sucre, farine de pois.

Les sacs de culture (à l’essai) sont remplis à 1 Kg. L’incubation de 25 jours reçoit 200 sacs /m2  La culture est dite de 45 jours.

On est censé rentrer 4 T/ jour de substrat et produire 4T/Jour de champignons vendus 14 à 16 rmb sur le marché du Yunnan, en frais.

Remarques Comme jours, il s’agit plus d’une sophistication des moyens, pour appliquer la méthode traditionnelle, que d’une évolution des procédés. Les méthodes nouvelles éprouvées ailleurs sont dites connues, mais rien n’ébranle la certitude que l’on est ici au top, (même si la production n’a apparemment pas encore commencée.)

-          Adresses d’entreprises du secteur

Particulièrement les entreprises françaises. Les professionnels de chaque secteur de l’activé, peuvent faciliter le contact de ceux des autres secteurs

Producteurs de substrat

EUROSUBSTRAT

Z.A. de Kerguiniou 22160 CALLAC france

33 (0)2 96 45 51 17  fax :33 (0)2 96 45 52 68 euro.substrat@orange.fr

 

COMPOST CHAMPI MAINE S.A.. Champignons cultivés, diversification

 72150 Saint Pierre du Lorouer France- Tél 02.43-44-83-17

 

KAREL STERCKX S.A.

Kachtemsestraat 330

8800 Roeselare La Belgique

Tél +32 (0)51 26 55 80

Fax +32 (0)51 22 97 71

Courriel info@sterckx.com

Production de mycélium

SOMYCEL SA - TARTARIN SA

 Z.I. Sud - Rue carnot  Z.I Sud Route de Tours. 37130 LANGEAIS. France

Tél. 02 47 96 12 12 • Fax 02 47 96 12 13

Site Internet : www.sylvan.fr

 

Amycel – France  13 Boulevard de l’lndustrie 41100 Vendome France
 
(33) 254 77 33 89 Fax (33) 254 77 74 42 www.amycel.com

Société Blancs de Semis "LE LION"

Rue du Bourg Neuf - Varrains 49428 Saumur Cedex FRANCE

Tél. 02 41 53 02 50 - Fax. 02 41 53 02 53

societe.le.lion@wanadoo.fr - et - lelion.jps@wanadoo.fr

 

Euromicel

rue Chenaie 49400 DISTRE  France                     02 41 50 00 01

 

Mycelia: Veldeken 38, 9850 Nevele, Belgium,

 tel: +32 (0)9 228 70 90, fax: +32 (0)9 / 228 80 28, e-mail: info@mycelia.be

 

ITALSPAWN +39.0423.83530 info@italspawn.com

CONTE  FRANCESCO

C/O ITALSPAWN ITALIA SRL

31050 ONIGO DI PEDEROBBA (TV)

Phone: 348/8076060

Fax: 0423/639423

Equipement

 

Thermo Environnement

ZI de Luceau BP 40026

72500 CHATEAU DU LOIR France

33(0)2 43 38 10 10 fax : 33(0)2 43 44 09 01

 

SERMATEC

ZA LA LANDE

50290 COUDEVILLE SUR MER - France
Tel :
+33 (0)2 33 91 12 00

Fax : +33 (0)2 33 51 51 84

email : contact@sermatec.fr

Web : http://www.sermatec.fr

 

Lochon & Co

rte Scorbé

86380 OUZILLY - France

rte Scorbé Coordonnées principales

Tel : +33 (0)5 49 90 74 26

Fax : +33 (0)5 49 90 56 41

email : lochon.constructeur@wanadoo.fr

 

 

POLY MECA

95 r. Torpille

49400 SAUMUR - France

Tel : +33 (0)2 41 50 20 77

Fax : +33 (0)2 41 50 21 19

email : polymeca@rocher-sas.fr

-                     Valeurs commerciales des champignons

Champignons de Paris (petits blancs) : 10 rmb/ Kg

Termitomyces (Zong jun),entiers          25 à 35 rmb/Kg

Flammulina (enokitake)                        10 rmb/Kg

Truffes fraiches 80 à 85 rmb/Kg

Shii take ( séchés)                    15 rmb/Kg

Morilles (séchèes)                    1.800 rmb/Kg

Boletus edulis (séchés)sous azote, à l’exportation         170 rmb/Kg

            Surgelés           40 rmb/Kg

Interrogations

Les statistiques concernant les productions et les producteurs devraient être communiquées par madame WU  du collège de protection de la biodiversité de l’université forestière de Kunming.

Les questions telles que formulées ci-dessous, au départ de cette mission exploratoire, ont trouvé un certains nombre de réponses, qui pourront toujours être complétées

Les questions sont citées ici pour mémoire

Which varieties are now cultivated in the area, in which proportion?

Is there yet any idea of the sort of mushrooms people are interested to see on production on the Technopark?

OTHERS QUESTIONS

Mushroom production

- Could it be possible to visit the existent mushroom farms and have a discussion with the farmers? Discussion would be about the techniques of production, the productivity and the market demand.

- Could it be possible to meet people in charge of technical assistance to the farmers? Discussion would be about what could be improved and how some western techniques could be adapted in local production.

Raw material

There are questions about the availability, quality and cost of the raw material. According to the kind of mushrooms:

Straw: which straw is produced and in which way it can be stored. Could we see material and place? Is there a use and a storage of bran?

Manure: Is there any horse breeder or poultry farmer. If so, could we see what happen with the manure?

Sub products of brewery or cotton processing. Are there some factories nearby and is it possible to buy the sub products?

Peat: Is there a possibility of providing peat (or peat like soil) and which quality?

Fertilizer and additives: Could we see a place where agriculture fertilizers and additives are sold, mainly nitrogen fertilizers on one hand and gypsum and limestone on the other hand?

Cultivation facilities

Is it possible to have a meeting with people involved in building the green houses and other agricultural facilities? To discuss about insulation, ventilation, steam production, cold storage…

SPECIAL QUESTION

Truffles are produced in Yunnan. Where is the production area? Could we have information about the quality of the product and the nature of the soil there? Is it any contact possible with the producers?